Un Arbre de vie à Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Publié le : 28-06-2023
Jeudi 22 juin c’était la 28ème Journée Nationale du Don d’Organes, initiée par France ADOT en 1996. L’occasion pour France ADOT 85 d’inaugurer un nouveau lieu de mémoire autour de la plantation d’un Arbre de vie. C’était à Saint-Gilles-Croix-de-vie en Vendée, et Noëlle POUCLET, la Présidente, nous raconte …
Journée nationale du don d’organes
Après les allocutions de Mme Noëlle POUCLET, présidente de FRANCE ADOT 85, de Mr Thomas PERROCHEAU, conseiller départemental, de Mr Stéphane BUCHOU, député et de Mme Denise RENAUD, première adjointe à la mairie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les enfants du Conseil Municipal des Jeunes ont planté un chêne vert comme arbre de vie, et découvert la plaque en hommage aux donneurs d’organes.
Il a été rappelé dans les différentes prises de paroles l’importance de parler du don d’organes avec ses proches, de connaître leur position et de leur faire savoir notre position. Ceci afin de ne pas laisser, le jour venu, ceux qui restent décider à notre place.
Trop de personnes n’en parlent pas. Et le sens de cette opération « Arbres de vie », c’est par cette action médiatisée, d’amener chacun à en parler avec ses proches.
Le témoignage de 3 familles de donneurs, bénévoles ADOT 85
- Patricia et son époux Thierry ont abordé le sujet du don d’organes avec leurs 3 enfants quand ceux-ci étaient adolescents. Ils connaissaient leur position. Lorsqu’il y a 5 ans, Jérôme a été victime d’un grave accident du travail à l’âge de 37 ans, il s’est trouvé en mort cérébrale. Ses parents n’ont pas hésité à dire « OUI ».
- Geneviève est décédée il y a 20 ans, suite à un arrêt cardiaque, à l’âge de 40 ans. On posé la question du don d’organes à Jean-Marie. Ce sujet n’avait jamais été abordé en famille et il s’est trouvé désemparé. Il venait de perdre son épouse de façon brutale et ne savait quoi répondre. Sa fille, alors âgée de 18 ans, lui a dit « papa, et si nous, nous avions besoin d’un cœur ? » C’est main dans la main, qu’ils ont dit « OUI » au don.
- Antoine
est décédé il y a 9 ans à l’âge de 18 ans. Quand on a su que son état était
très grave, j’ai tout de suite pensé au don d’organes mais Yvon, mon mari,
n’était pas prêt. Notre fils est resté 10 jours dans le coma avant de décéder.
Durant cette période, nous avons parlé du don d’organes avec Fabien, le fils
aîné d’Yvon et le jour venu, nous avons pu prendre la bonne décision en disant
« OUI ».
Antoine serait décédé le jour ou le lendemain de son accident, il n’y aurait pas eu de prélèvements.
Ces 3 exemples montrent la nécessité de parler du don d’organes avec ses proches. Que chacun connaisse la position de l’autre et la respecte. Ne pas laissez ceux qui restent décider à notre place
Témoignage de greffée
Avant de donner la parole à Christine GOURDON, greffée d’un rein, pour son témoignage, Noëlle ajoute : « Lorsque nous, familles de donneurs, nous voyons et entendons les personnes greffées parler de leur parcours, de leur attente et de leur vie après la greffe, nous sommes fiers de nos chers disparus. Ils ne sont pas partis pour rien, inutilement. Ils nous manquent, la douleur est toujours là mais ce sont nos héros ».
Christine nous parle de sa maladie, la polykystose rénale, de ses années de dialyses et enfin la greffe qui lui redonne une nouvelle vie. Pas un jour ne se passe sans qu’elle pense à cette personne, sa donneuse.
Les élus et le public présents sont émus et sensibles à cette cause.
La soirée se termine par le verre de l’amitié offert par la municipalité de St Gilles-Croix-de-Vie.