Fédération des Associations pour le Don d'Organes et de Tissus humains

Sauvée par une greffe du cœur en 2013

Publié le : 03-07-2017

Laurence et sa greffe du coeur

La maladie

C’est à 24 ans, alors que je souhaitais devenir maman, que l’on m’a détecté une cardiomyopathie hypertrophique obstructive. Je parcourais le monde avec mon mari, je donnais des cours de danse country. Je n’avais aucun symptôme. Un traitement médical, suivis réguliers chez le cardiologue et des consignes du genre « surtout ne portez pas de lourd ! » …
Au décès de mon père, j’avais 37ans, mon état de santé s’est aggravé. S’en suivi un geste chirurgical pour éviter l’opération à cœur ouvert. Les effets bénéfiques furent de courte durée. Une hyperthyroïdie se déclencha. J’ai été choquée 4 fois pour bien rythmer mon cœur. Pas d’amélioration. Une myectomie fut effectuée, qui consiste à couper le morceau du cœur trop épais, et en plus pose d’une valve mitrale mécanique. Pas d’effets positifs : pose d’un pacemaker, hypothyroïdie, maladie de basedow, ablation de la thyroïde … j’avais 41 ans !!!

La greffe

La présence de liquide pleural m’handicapait de plus en plus. Je cessais mes activités sportives et mes voyages. Nouveau bilan : présence d’un pneumothorax et d’une péricardite. Hospitalisée à nouveau, le verdict tomba : « il vous faudrait une greffe du cœur ». Je n’entendais plus le cardiologue. Je ne voulais pas être greffée, j’avais peur. Pour moi être greffée, c’était mourir …
Mais après une réadaptation pulmonaire pendant 10 mois en milieu hospitalier, mon état se dégradant très fortement, je réclamais la greffe. J’avais 2 filles, je voulais continuer à vivre.
En novembre 2013, j’étais greffée en extrême urgence.
Lorsque je suis partie au bloc, j’ai téléphoné à ma famille. Ma grande fille me disait « maman bats toi, ne meurt pas » je lui ai répondu « mais non ma chérie je ne peux pas mourir, car je dois te montrer le grand canyon ».

Une nouvelle vie

En juillet 2015 on s’est envolé aux Etats Unis pour un voyage de 3 semaines : j’ai tenu ma promesse. Ce jour-là j’ai ressenti deux fois plus d’émotions que les autres fois. J’y étais déjà allée et j’ai pensé énormément à mon donneur. Je me suis dit que quelque part il le voyait aussi puisqu’il fait partie de moi.
Il ne se passe pas une journée sans que je ne pense à lui !

Laurence, Juin 2017