Fédération des Associations pour le Don d'Organes et de Tissus humains

Consentement présumé : une idée qui fait son chemin

Publié le : 06-07-2017

Don d'organes et consentement présumé

En 1976, lors du vote de la loi Caillavet, la France a proposé un modèle de générosité et d’altruisme au reste du monde. Il a fallu un certain nombre d’années pour que les autres pays, européens notamment, en comprennent tout l’intérêt et s’y rallient, pour le plus grand bien des patients en attente de greffe.
Nous avons souvent assisté à des duels oratoires entre les tenants du consentement présumé à la française et ceux qui prétendaient qu’un registre explicite du don d’organe, avec toutes sortes de variantes et de modalités d’inscription serait plus efficace.
Aujourd’hui, il n’y a plus de doute, le consentement présumé est de loin le système qui obtient les meilleurs résultats en termes de nombre de donneurs.
Le Royaume Uni (Angleterre, Pays de Galles, Écosse et Irlande du Nord), qui faisait partie des derniers récalcitrants, est sur le point de nous rejoindre selon Peter Walker, correspondant politique au Guardian. Peter Walker suit ces questions depuis de nombreuses années et il est généralement bien informé par les collaborateurs du Premier Ministre au N° 1O Downing Street.
Il nous informe que le Pays de Galles a mis en place le consentement présumé en décembre 2015 et l’Écosse a décidé fin juin 2017 de l’instauration d’un système « doux » de consentement présumé. Les Écossais acceptent de faire don de leurs organes, sauf s’il y a une opposition ferme de leurs familles.

L’Angleterre s’apprête à nous rejoindre

Le consentement présumé a déjà permis une hausse significative du nombre de prélèvements au Pays de Galles, et une meilleure information des familles en Écosse depuis 2007, a fait progresser les transplantations de 146 %. Telles sont les raisons qui incitent le Premier Ministre Theresa May à envisager, dans un avenir très proche, de rejoindre les pays ayant fait le choix du consentement présumé comme la France.
A noter pour rappel que la proposition de FRANCE ADOT de remplacer le Registre National des Refus (RNR) par un Registre National des Positionnements (RNP) ne modifierait en rien la règle du consentement présumé, pour les personnes qui n’auraient pas fait connaitre leur position en s’inscrivant sur ce registre.

H. Bonnavaud, FRANCE ADOT21- Juillet 2017
Source : article de Peter Walker dans le Guardian du 30 juin 2017