Greffé du foie en 2001, Denis assume son histoire mais est beaucoup plus fier de sa seconde vie, après la greffe.
J’ai connu l’ADOT en 2001. Le 22 juin, car je m’étais rendu à la manifestation que l’ADOT 87 avait organisée sur une place publique à l’occasion de la JOURNEE NATIONALE et, grâce surtout à une amie qui est transplantée du foie comme moi ; depuis j’y suis toujours resté. Maintenant, c’est moi qui organise les rencontres entre greffés au niveau de « Transhépate ».
Parce que quand j’ai été greffé je n’ai pas eu le contact que j’attendais. J’étais seul, ce qu’on appelle vraiment seul ; je ne parlais plus à ma famille, rien du tout. J’ai passé de longs mois à l’hôpital sans voir personne, tout seul. Et c’est dur. Et c’est pour cette raison que j’ai voulu apporter aux autres ce que je n’avais pas eu. Et ils sont contents. D’abord, je leur demande pour quelle raison ils ont été greffés. Pour certains, c’était l’alcool. Etant moi-même ancien alcoolique, j’ai fait une cirrhose, on parle librement. Certaines personnes ne peuvent pas dire pour quelles raisons elles ont été transplantées. Ce n’est pas facile de dire dans les collèges ou lors d’une réunion publique que l’on a été greffé parce qu’on était alcoolique. Moi cela ne me fait plus peur. Je le dis. Ca me libère.