Greffe d’organes : du bon et du moins bon
L’agence de la biomédecine vient de communiquer les chiffres préliminaires du don et de la greffe d’organes en France pour l’année 2019. Si son communiqué de presse en donne précisément tous les détails, on peut noter les éléments suivants :
- Une hausse de 1,6 % des greffes tous organes confondus, avec 5 897 greffes vs 5 805 en 2018 (et pour rappel 6 105 en 2017).
- Cette hausse est essentiellement due à l’augmentation de 63 % du nombre de dons de type Maastricht 3 (459 greffes).
- Car dans le même temps le nombre de greffes réalisées à partir de donneurs vivants continue de baisser (- 6%, soit 525 vs 561), tout comme celui des greffes issues de donneurs en état de mort encéphalique, qui n’a cessé de baisser depuis 2016 : 1 729 vs 1 743 en 2018.
- Le taux d’opposition semble se maintenir autour de 30 % depuis l’évolution de la loi au 1er janvier 2017 (30,5% en 2019), ce qui reste malheureusement beaucoup trop élevé.
Si l’agence rappelle que l’activité de greffe reste une priorité pour les établissements de santé, elle doit avouer que l’objectif du plan greffe 3, à savoir 7 800 greffe en 2021, ne sera pas atteint.
Sur les causes de la baisse de certains de ces chiffres, France ADOT vous invite à prendre connaissance des résultats de l’enquête France Transplant « Sur les causes de la pénurie de transplantations rénales en France ».