Personne ne peut rester insensible à la maladie des autres. Mais surtout à quelle maladie ? Quelles souffrances quotidiennes, quelles soient physiques bien sûr mais aussi morales, de savoir que l’enfant que l’on a mis au monde puisse mourir comme cela, tout d’un coup, sans signe avant coureur.
La fonction rénale de mon fils s’est arrêtée brusquement. En quelques instants, ses deux reins n’ont plus fonctionné.
On a dû l’emmener à l’hôpital en urgence, le dialyser pour qu’il puisse vivre.
Mais quelle vie, à 25 ans ?
Etre jeune marié, avec l’avenir devant soi, le bonheur d’avoir une compagne et bien sûr des enfants, c’est super. Alors, quel espoir gâché, quel avenir pour ce fils que l’on a soi-même désiré et à qui on a donné la vie ?
On ne peut accepter, en tant qu’adulte, en tant que mère, de voir s’abréger la vie de l’enfant qu’on a mis au monde, et à qui la vie doit sourire.
Le bonheur est pour tout le monde.
Je ne pouvais imaginer que mon fils ne puisse vivre, heureux. Ce que nous ont donné nos parents, c’est la vie, l’espoir, le bonheur d’être là pour rendre ceux qu’on aime aussi heureux que possible.