Un monument en hommage aux donneurs et à leur famille
Dans le cadre de la Journée Nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe – et de son 30ème anniversaire – l’association FRANCE ADOT 67 a décidé d’élever un monument en hommage aux donneurs d’organes et à leurs familles. Ce monument, dont la conception et la réalisation ont été confiées aux sculpteurs alsaciens Jean-Luc HATTEMER et Gérard STARCK, a été érigé sur les bords du Rhin, dans le Jardin des Deux Rives à Strasbourg. Il a été inauguré le 25 juin 2016 en présence de personnalités du monde médical, politique, de familles et de proches de donneurs, ainsi que de greffés de la région.
Des besoins énormes
Près de 55.000 personnes vivent en France avec un greffon fonctionnel. Ce greffon leur a sauvé la vie ou en a considérablement amélioré la qualité. Mais pour en arriver là, il aura fallu non seulement que des équipes médicales se mobilisent, mais également que des donneurs décident ce geste qui relève du plus pur altruisme : remettre – après leur mort – leurs organes à de parfaits inconnus pour sauver leurs vies. Il aura fallu que des familles témoignent de la volonté de leurs proches, alors même que – souvent – elles l’ignorent faute d’en avoir parlé de leur vivant.
Parce que l’anonymat doit être respecté
Le principe de l’anonymat qui préside au don d’organes (et auquel est fermement attaché FRANCE ADOT) empêche les greffés – sauf dans le cas du don du vivant – d’exprimer directement leur reconnaissance aux donneurs et à leurs proches. La création de ce lieu de mémoire a pour vocation de permettre à cette reconnaissance personnelle et collective de s’exprimer, mais également de susciter et d’entretenir la réflexion auprès du public, afin que tombent les tabous et que la discussion s’engage plus facilement au sein des familles.
« Je donne, tu donnes, … ils vivent« , est-il gravé sur les deux faces du monument, en deux langues (en français et en allemand) car il s’agit là d’un message non seulement vital mais également universel. « Je suis prêt à donner mes organes pour que d’autres – proches, lointains ou parfaits inconnus – puissent vivre … ».
Voir aussi le témoignage de Caroline, en hommage à sa Maman « donneuse » …