Greffée du foie depuis février 1991, Cosette revient sur ce moment fort et sur son parcours.
Dans les années 80, suite à un don du sang, le Centre de Transfusion Sanguine de Limoges a alerté mon médecin traitant : une anémie venait d’être décelée. Après quelques examens, il a été décidé en 1982, d’enlever la rate devenue trop grosse et là une surprise m’attendait : j’avais une cirrhose hépatique d’origine indéterminée.
Pendant 8 ans, je fus suivie médicalement mais sans aucun traitement. Il fallait vivre avec ! Mes engagements divers et variés m’ont permis de ne pas trop m’écouter.
L’été 90 fut très chaud. J’avais les jambes enflées. Les ennuis étaient peut être circulatoires, mais un doppler ne l’a pas confirmé. En septembre, lors d’un court séjour au CHU et à la suite de quelques examens, le Professeur de Gastro et son interne sont venus me dire « votre foie ne fait plus son travail, vous pouvez prétendre à une greffe« . Sans trop réfléchir, j’ai dit oui de suite. Pour me conforter dans ma réponse, le Professeur a tenu à me faire rencontrer 2 hommes greffés ; ils avaient un moral d’acier et cela a permis de dissiper quelques doutes sur le bilan, l’intervention et les suites. Des articles concernant les greffes avaient été diffusés dans la presse et à la télévision, mais je n’ai pas voulu regarder avant la greffe.