Laëticia raconte comment elle a dû prendre position au décès de sa maman : un choix difficile, qui peut être évité.
Selon un adage, il y a dans le malheur une part de bonheur. Cependant, comment envisager de trouver sa part de bonheur lorsque le malheur qui nous frappe est la mort d’un être tellement aimé, sa propre mère ? Cette question je me la suis maintes fois posée… jusqu’au 28 avril 1999. La veille, Maman a été victime d’une rupture d’anévrisme. Tout est allé très vite. Lorsque je me suis rendue à son chevet, elle semblait dormir ; j’avais l’impression qu’elle allait se réveiller. Lorsque j’ai pris sa main, ses doigts se sont refermés sur les miens. Pour moi, elle vivait, et son état n’était pas aussi grave qu’on le disait !! Le corps médical m’a alors expliqué que son état, même si elle avait eu ce geste, était très critique. En effet, il s’agissait non d’un geste conscient mais d’un geste de décérébration. Ses chances de survie étaient minimes. Et pourtant, je ne voulais rien admettre, et encore moins sa mort.
Le lendemain matin, Papa et moi étions invités à nous rendre au service de réanimation. Avec beaucoup de délicatesse, le docteur nous a annoncé la mort cérébrale de Maman. A ce moment là, notre vie s’est effondrée.