Don d’organes, de tissus et … des vis en os
Publié le : 30-10-2017
Des vis en os humain pour réparer les fractures
Réparer les fractures, ou greffer des morceaux d’os pour réparer les traumatismes sévères, nécessite régulièrement l’utilisation de vis métalliques pour consolider les assemblages. Si ces vis sont généralement bien intégrées par l’organisme, il arrive que ce n’est pas le cas, ce qui peut provoquer des infections. De plus, une fois la fracture consolidée, il faut souvent réopérer pour enlever ces vis métalliques.
Des chercheurs ont eu l’idée de tailler des vis dans de l’os humain (dans la partie dure du fémur, par exemple), s’affranchissant ainsi des contraintes liées à l’utilisation du métal. Une fois l’os consolidé, les vis sont totalement assimilées et … on ne les voit même plus aux rayons X !
Ces vis sont actuellement utilisées en Autriche, pour une 1ère expérimentation.
Et en France ? La fabrication de ces vis nécessite, on l’a bien compris, de « récupérer » des os longs, ou os massifs, lors des prélèvements d’organes … et de tissus (l’os est un « tissu humain »). Os massifs qui servent prioritairement à la reconstruction osseuse nécessaire à la réparation de traumatismes graves (cancer, remplacement de prothèses, …). Aujourd’hui la France n’est pas autosuffisante, et les orthopédistes doivent faire appel à des banques de tissus belges.
Visualisez la vidéo de la chronique d’Anicet MBIDA, de l’émission EUROPE Matin du 25 octobre (Source Europe1)