Mon concubin, Jean-paul, est décédé en 2008 d’une rupture d’anévrisme à l’hôpital de Valence : il n’avait pas 44 ans et ce jour là tout s’est écroulé. Qu’allait on devenir, les enfants (3 enfants âgés de 13, 9 et 5 ans) et moi ?
Une équipe est venue nous parler du don d’organes, et après avoir demandé à mon fils (présent à l’hôpital, avec tous les frères et la maman de Jean-paul) ce qu’il en pensait (j’avais peur de prendre une décision qui ne lui plairait pas), nous avons donné notre accord.
Ma décision à moi était prise. Jean-Paul ne m’avait jamais rien dit à ce sujet, mais je sais que s’il avait dû le faire pour sauver la vie de l’un de ses enfants, il n’aurait pas hésité.
J’ai choqué ma belle-mère en prenant cette décision. Maintenant, avec le recul et après en avoir beaucoup parlé avec elle, elle approuve notre décision.
Aujourd’hui, je sais que Jean-paul n’est pas complètement parti…. et il reste à jamais présent dans nos coeurs. Je demande fréquemment des nouvelles des receveurs : ils vont TOUS bien et sont TOUS rentrés chez eux. Son coeur, ce coeur qui représente tant, bat et malgré la douleur, celà nous apporte beaucoup de réconfort.
Ma fille âgée de 9 ans a même émis le souhait de faire comme papa : donner ses organes pour sauver des vies !
Nathalie.