La greffe quand on ne l’attend pas …
Hospitalisé pour tenter de sauver un foie qui ne fonctionnait plus (maladie génétique appelée Glycogénose de Cory de type III), le professeur SALAME du CHU de Tours m’inscrit auprès de l’agence de la biomédecine pour une greffe du foie. Je serais finalement transplanté au bout 8 semaines, en juillet 2015.
J’ai cru que je ne survivrais pas. Placé dans un coma artificiel, c’est seulement 3 jours plus tard que je me suis réveillé après une transplantation très compliquée (17 heures d’intervention en 2 fois). Plusieurs semaines de réanimation, suivies d’un séjour plus classique de remise en forme, ont été nécessaires avant que je ne rentre chez moi. Le challenge était physique : j’ai dû réapprendre à marcher. Cette greffe à laquelle évidemment je n’étais pas préparé, signifie espoir… Sans elle je ne serais plus là. Je vis ou je revis grâce à cette personne, cette famille qui a accepté de donner l’organe qui allait me sauver. Dans tous les petits bonheurs du quotidien, j’associe une pensée pour eux, notamment au moment des fêtes. Nous avons la chance de poursuivre notre route en famille. Je pense à cette famille chez qui il y un grand vide et je leur dis merci.
La vie continue
Aujourd’hui je me porte bien, quelques années après cette greffe du foie. J’ai repris mon activité de retraité à temps complet, même si j’ai dû abandonner la piscine (je parcourais 2 à 3000 m par semaine) suite à une paralysie partielle du diaphragme (conséquence de la maladie), ainsi que le golf. J’essaie d’avoir une hygiène de vie stricte et je vis pleinement les plaisirs simples du quotidien.
Après 7 mois d’hospitalisation, j’ai rejoint l’association FRANCE ADOT. Je ne connaissais pas cette association et me voilà devenu Président de l’ADOT de mon département, l’Eure-et-Loir : désormais je m’investis totalement pour faire connaitre la loi sur le don d’organes. Dans les lycées et différentes conférences je parle volontiers de mon histoire, en espérant susciter des échanges et un positionnement en faveur du don d’organes. C’est pour moi un juste retour de l’inestimable don que j’ai reçu.
Didier