On peut être volontaire pour donner, puis avoir besoin de recevoir. Catherine avait sa carte de donneur depuis longtemps, et elle a du être greffée.
J’ai été transplantée du rein à l’âge de 31 ans et j’ai aujourd’hui 38 ans. Je suis tombée malade à l’âge de 11 ans. J’ai donc passé mon enfance et mon adolescence dans les hôpitaux. J’avais une maladie auto-immune qui n’a encore aujourd’hui aucun nom et qui, par la suite, a engendré une autre pathologie qui m’a conduite à l’insuffisance rénale.
J’ai donc évolué dans un milieu très médicalisé ; toute mon adolescence a été baignée dans le monde des grands malades, si bien que j’ai été sensibilisée très tôt à toute cette souffrance. C’est pour cela que, vers 15-16 ans, bien avant de savoir que j’allais être receveuse, j’avais déjà pris la décision de devenir donneuse d’organes parce que j’avais vu bon nombre de personnes en souffrance qui auraient peut être pu être soulagées par un don de sang, un don de moelle ou un don d’organes. J’avais alors pris ma carte de donneur dans une pharmacie. Je trouvais formidable qu’on puisse faire quelque chose pour les autres une fois disparue.